Les 8 et 9 mars, le Conseil national débattra de la Politique agricole 22+. Le projet, entre-temps réduit à une mini-réforme, doit être complété avec des thèmes urgents : en particulier la protection du climat et les critères de durabilité pour les aliments importés. Poursuivre le développement du bien-être des animaux et de la biodiversité est également important.
La Politique agricole 22+ a dégénéré en une mini-réforme. L’Association des petits paysans VKMB appelle les conseillères et les conseillers nationaux à saisir la dernière opportunité d’intégrer encore les aspects vraiment urgents dans la réforme. Si nous prenons maintenant des mesures importantes pour la protection du climat, nous renforçons les secteurs agricole et agroalimentaire pour l’avenir.
En outre, les critères de durabilité ne devraient pas seulement s’appliquer à la production nationale, mais également à la grande partie des denrées alimentaires importées. Les droits de douane constituent un levier idéal et il faut en tirer parti.
Prendre maintenant la protection du climat à bras-le-corps et penser à la durabilité globale
Dans une perspective à plus long terme, tout le monde reconnaît que le secteur agroalimentaire doit lui aussi devenir plus respectueux du climat s’il veut rester compétitif et viable. L’étape actuelle de la réforme constitue l’opportunité de fixer des étapes et des mesures claires. L’Association des petits paysans VKMB demande donc au Conseil national d’approuver les propositions de minorité concernant la protection du climat et la trajectoire de réduction des gaz à effet de serre. D’autres avancées sont également importantes en ce qui concerne le bien-être animal et la biodiversité, car seul un développement durable pensé de manière globale nous permettra de relever les défis de demain.
Durabilité des taux de droits de douane
Le montant des droits de douane sur les denrées alimentaires importées dépend aujourd’hui surtout du lobbying des différentes secteurs. Il est grand temps de lier enfin cet instrument important pour l’agriculture suisse à des critères de développement durable, et de faire progresser ainsi une agriculture plus respectueuse du climat, de l’environnement et des hommes.
Protéger la crédibilité : Non à l’assurance récolte et maintien de la qualité de partie
Avec une prime d’assurance récolte subventionnée par l’État, le Conseil fédéral veut encourager une agriculture de plus en plus industrielle. L’Association des petits paysans met en garde contre une redistribution inutile des sommes destinées à l’agriculture aux compagnies d’assurance. Les assurances récolte devraient continuer à être organisées par le secteur privé. Protéger la transparence et la sécurité des procédures d’autorisation des pesticides est un point central pour la crédibilité de l’agriculture suisse. Les intérêts des utilisateurs et utilisatrices, des consommateurs et consommatrices, de l’environnement et de la santé, doivent être entendus. Le droit de se voir reconnaître la qualité de partie concernant les procédures d’homologation des pesticides ne doit donc pas être limité.