« Nous pouvons aussi vendre des carottes biscornues »

Les vagues de manifestations paysannes ont mis sur le devant de la scène la pression financière de nombreuses exploitations financières. Thomas Urech et Karin Mengelt, qui pratiquent chacun une agriculture diversifiée sur leur exploitation respective, expliquent comment ils font face à la pression sur les prix et montrent comment ils mettent à profit la vente directe.

« Notre diversité de produits et de canaux de vente assure la stabilité et la flexibilité des ventes. » Thomas Urech, Photo: Martina Räber
Thomas en train de préparer les sacs pour les abonnements de légumes. Photo: Martina Räber

La pression financière est intense en agriculture. Thomas Urech et Karin Mengelt, tous deux membres du comité de l’Association des petits paysans, misent sur la diversité et la commercialisation directe. Thomas Urech exploite la ferme Gmüeser à Hallwil (AG). Ses produits sont vendus par abonnement, au marché et dans le magasin à la ferme, ainsi qu’à des restaurateurs. « Notre diversité de produits et de canaux de distribution assure la stabilité et la flexibilité de la vente », estime Thomas. En vente directe, la qualité est plus importante que la taille et la forme, comme le souligne également Karin Mengelt : « Nous pouvons aussi vendre des carottes biscornues ». Sa ferme Hungerbühl à Pfyn (TG) propose une riche palette de fruits écoulés dans le magasin à la ferme et au marché, sans aucun site web. Céréales et graines de lin fournissent le commerce bio et une boulangère qui privilégie une qualité supérieure provenant de la région. Grâce aux échanges personnels, les client·es de Thomas et Karin savent d’où vient leur nourriture. Cependant, la marge de manoeuvre en matière de prix reste limitée. Au marché, il faut sentir où se situent ses propres prix par rapport à ceux des autres stands concurrents. Des prix plus élevés sont possibles pour un produit spécifique. Les paniers en abonnement à prix forfaitaire offrent plus de flexibilité en écoulant ce qui est disponible, amortissant des pertes ou des excédents de récolte et garantissant un prix proportionnel à la charge de travail. Sans grossiste, on gagne plus sur le produit et on a plus de liberté dans la formation des prix. La vente directe ajoute des tâches au quotidien, mais offre également une expérience différente et enrichissante en plus du travail aux champs. Bien que les fermes de Thomas et Karin fonctionnent bien, leur travail considérable génère tout juste un revenu.

Karin Mengelt a commencé avec un seul réfrigérateur. Aujourd’hui, son magasin à la ferme est bien fréquenté. Photo: Bigna Mengelt
Le magasin à la ferme de Karin Mengelt est aménagé avec goût et offre une expérience  d’achat inspirante. Photo: Karin Mengelt

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’article complet est disponible en allemand.

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